Le management participatif

Le management participatif plus que
jamais d’actualité le
système a vu le jour au Plaza Athénée,

pratiqué pour la première fois par son
directeur général Paul Bougenaux
qui ne pouvait que s’en féliciter puisque cet
hôtel, avec ses 250 chambres de luxe, dont 35
suites, a été primé « meilleur
hôtel du monde » de 1977 à 79 par
un groupe de banquiers internationaux. « It’s not
a hotel, it’s a way of life » en disait Fairchild.
« Incontestablement le meilleur service au monde »
renchérissait Gault & Millau. De plus,
le Plaza Athénée affichait la meilleure
rentabilité financière du Groupe Trusthouse
Forte.

Alors que j’étais
jeune cadre de 30 ans, j’ai théorisé ces expériences
réussies d’innovation sociale, les ai rédigées
sous forme de cas pédagogiques, avec le concours de Daniel
Paul, professeur de management à Paris Dauphine.
et les ai diffusées auprès du patronat, des syndicats,
des universités et écoles de commerce : à
l’Institut International de Glion en Suisse, à
l’IMHI… (sous forme de cours).

Lorsque j’ai été
propriétaire de l’Hôtel Excelsior à
Paris, j’en ai fait un modèle de management participatif.
Alors, de quoi s’agit-il ? Pas moins que l’alliance féconde
de l’efficacité économique et du progrès
social. Dans cette perspective, l’individu n’est plus une ressource
parmi d’autres mais constitue un des meilleurs investissements
: « le principal capital est le capital humain »
disait Paul Bougenaux, « partager le profit, c’est
faire du profit » déclarait volontiers Franklin
Roosevelt.

Or le tourisme, par l’ampleur
des flux de fréquentation et des flux économiques
qu’il engendre -613 M touristes internationaux, correspondant
à un chiffre d’affaires hors transports de 448 Mds $
en 1997, soit davantage que les exportations mondiales de pétrole
– génère des emplois et des services complexes,
qui doivent conduire les entreprises à gérer correctement
leurs richesses humaines : c’est là leur « grand
défi ».

La gestion participative
s’impose donc aux entreprises touristiques, qui sont au (dangereux)
carrefour des contraintes externes de compétitivité
économique internationale et des contraintes internes
de la demande sociale. La G.P. se traduit par la recherche d’un
nouvel état d’esprit, et la mise en place de structures
et méthodes de gestion différentes. Elles se fonderont
sur un climat de confiance généré autour
de quatre grands axes

1.

La formation économique
: l’ignorance économique est source de conflits,
un salarié- citoyen peut assumer ses responsabilités
en entreprise comme dans son pays ; pour fonctionner correctement,
il faut que les dirigeants perçoivent cette formation
comme nécessaire.

2.

L’information directe : elle permet
aux salariés d’évaluer ce qui se passe réellement,
et non en fonction de rumeurs ou de malentendus ;

3.

La décentralisation : le
service, l’atelier, s’autonomisent sous la responsabilité
d’un chef de service reconnu pour ses compétences
techniques et ses aptitudes humaines.

4.

L’intéressement ou partage
des résultats
 : il ne doit pas faire l’objet
d’une équivoque, – prime ? sur-salaire ?- mais
être perçu comme un dividende ; l’entreprise
n’est en effet pas une richesse acquise mais une source
de richesses ; les partenaires sociaux doivent à
cet égard être convoqués en A.G. au
même titre que des actionnaires.

Conclusion : Ce nouvel
état d’esprit n’exclut nullement les affrontements et
divergences, mais il change la signification du monde de l’entreprise,
avec les conséquences correspondantes. La gestion participative
ne diminue en rien le rôle du chef d’entreprise elle lui
offre cette double possibilité : mieux répondre
aux aspirations des salariés, mieux réussir dans
ses objectifs. Elle exige par contre de sa fonction davantage
de compétence et des qualités humaines reconnues.

Abdou Belgat

tiré de « www.afest.org« 

 

TOURISME : LE GROUPE ACCOR , PREMIER HÔTELIER FRANCAIS S’INVESTIT EN TUNISIE

Bien reçu et guidé par François Gouyette, Ambassadeur de France à Tunis, Gérard Pélisson, coprésident fondateur d’Accor, a effectué une visite en Tunisie les 17 et 18 décembre 2012. Il était accompagné d’une délégation du groupe hôtelier français. Dans la foulée, les visiteurs se sont rendu dans le nouveau complexe « Novotel Ibis » de Tunis (inauguré l’été dernier) qui connait des débuts prometteurs avec déjà, près de 150 couverts par jours.

Dans la perspective d’une montée en gamme de l’offre hôtelière, la France accompagnera l’école de Sidi Dhrif

En effet, premier groupe hôtelier du Bassin méditerranéen, « Accor » compte poursuivre sa politique d’investissement en Tunisie. Dans la perspective de nouveaux investissements et de montée en gamme de l’offre hôtelière, les représentants du groupe ont souligné le rôle capital de la formation du personnel. À ce titre, Accor a annoncé qu’il apporterait son savoir-faire pour renforcer l’école hôtelière de Sidi Dhrif à Sidi Bou Saïd.

Reçu avec les honneurs par la classe politique, Gérard Pélisson  témoigne de sa confiance dans la reprise du tourisme tunisien

Accompagné de François Gouyette et des représentants du service économique de l’ambassade, le représentant du groupe hôtelierAccor a été reçu par Moncef Marzouki, Président de la République tunisienne, Hamadi Jebali, chef du Gouvernement et le ministre du Tourisme, Elyes Fakhfak. Gérard Pélisson n’a pas manqué de leur témoigner sa confiance dans la reprise du tourisme tunisien, secteur dans lequel les visiteurs français ont un poids stratégique (1déjà 8% des entrées sur les dix premiers mois de 2012).

tiré de « www.tunisie-tribune.com« 

L’UTICA et le MEDEF, ensemble pour sauver le tourisme tunisien

L’UTICA et le MEDEF ont organisé, jeudi 29 novembre, au siège de l’UTICA à Tunis une rencontre entre les hommes d’affaires des deux pays. Six groupes de travail ont été constitués dont celui « Tourisme et Services » dont nous reproduisons ci-après la note de synthèse.

Préambule

La Tunisie a connu le 14 janvier une révolution pour la liberté, la démocratie et la dignité qui a transformé le cours de son histoire.
Actuellement, le pays vit une période de transition, avec un régime politique provisoire qui s’achèvera avec la promulgation d’une nouvelle constitution, l’élection d’un nouveau parlement et la mise en place d’un nouveau gouvernement.

Le tourisme tunisien postrévolutionnaire : diagnostic

Depuis la révolution du 14 janvier 2011, le tourisme tunisien a connu une chute aussi bien au niveau de l’activité que de l’investissement.

L’année 2011 s’est soldée, par rapport à l’année 2010, par une nette régression des entrées ; des nuitées et des recettes en devises, respectivement de 30,7%; 42% et 32,9%
Premier marché européen émetteur de touristes vers la Tunisie, le marché français a connu une baisse de 41,6% de ses entrées et de 49,2% de ses nuitées. Il enregistre ainsi les plus grands reculs parmi les marchés européens importants.

La stratégie de relance mise en place et les budgets promotionnels et publicitaires supplémentaires et exceptionnels dépensés sur ce marché, ainsi que les efforts fournis par les opérateurs du secteur-notamment au niveau des prix- n’ont pas pu endiguer ce recul.

Malgré ce recul, le marché français reste en tête de classement des marchés européens.
L’année 2012 a connu une nette reprise par rapport à 2011 : augmentation des entrées de 26,6% des nuitées de 49,7% des recettes en devises de 33,9% (chiffres au 31 octobre 2012)

Le marché français a contribué, lui aussi, à cette reprise, puisque son flux touristique a augmenté, respectivement, de 23,1% au niveau des entrées et de  35,7% au niveau des nuitées.

Toutefois, cette embellie n’arrive pas à rattraper les performances de 2010. Par rapport à cette année de référence, les entrées de 2012 sont en deçà de -15,5%; les nuitées de -15,8% et les recettes en devises de -10,3%. (Voir tableau statistiques en annexe)

La situation sécuritaire dans le pays et certains évènements majeurs fâcheux  et surtout leur médiatisation à outrance en Europe, et surtout en France, sont la cause principale de la reprise timorée de l’activité touristique qui aurait pu être bien plus grande et plus rapide.

Malgré cela, la Tunisie constitue une destination indispensable et irremplaçable aussi bien pour les réseaux des producteurs que pour les circuits de distribution ; c’est-à-dire pour les tours opérateurs et les agences de voyages. C’est ce qui explique, en grande partie les difficultés du secteur du tourisme « out going » en France.
Les méventes sur la Tunisie ne viennent pas d’un manque de production ou de commercialisation, ou d’une insuffisance des actions promotionnelles ou des budgets de marketing.

Elles viennent essentiellement du fait que le citoyen français, le consommateur a peur de venir en Tunisie ; bien qu’aucun touriste n’ait jamais été touché, violenté ou agressé, ne serait ce que verbalement.
Les médias français et leur couverture des évènements ont alimenté et ravivé cette peur.
La preuve est que les marchés britanniques, allemands et russes (pour ne citer que ceux-là) connaissent des progressions continues.

Il est à signaler que la destination Tunisie est la plus compétitive sur le marché français, que les principales enseignes hôtelières et touristiques françaises sont présentes en Tunisie : Accor (Novotel, Ibis), Concorde, Club Med, , Fram, Marmara, Eldorador, Lookéa…
Il en est de même au niveau du transport aérien : Air France, Transavia.com, Aigle Azur…

Au niveau des investissements, notons que parmi les entreprises françaises de tourisme, seule Fram Voyages a réellement investi en Tunisie, dans l’hôtellerie (hôtel Regency à Monastir et La Palmeraie à Tozeur) et dans l’agence de voyages (Fram Orange Tours). Les autres entreprises ont soit loué des hôtels ou pris en gestion pour compte ou en exclusivité de commercialisation des unités hôtelières. Il y a lieu de signaler que de plus en plus d’initiatives privées individuelles françaises investissent dans des maisons d’hôtes, de petits hôtels de charmes et des projets d’animation.
Dans le secteur de la plaisance, nous enregistrons l’implantation en Tunisie d’une quinzaine d’unités industrielles françaises de différentes tailles.
Le projet de la Marina Bizerte Cap 3000, constitue une grande opportunité pour le développement des relations entre la Tunisie et la France, sur plusieurs plans : industriel, commercial, des services. Il va générer la création d’une multitude d’activités connexes et complémentaires.

Les conditions de la reprise

L’ambition du tourisme tunisien sur le marché est de revenir aux performances de 1,5 million de touristes, dans un premier stade et puis de les dépasser dans un deuxième stade ; car le marché français reste très porteur. Par ailleurs, les liens culturels, historiques et économiques ajoutés à la proximité font que la Tunisie gardera toujours sa place et son attrait sur le marché français.

Pour atteindre cet objectif, il est impératif qu’en Tunisie postrévolutionnaire:
1 – La sécurité soit totalement assurée et que l’image sécuritaire du pays soit restaurée. Les mouvements sociaux récurrents (grèves, sit in, barrages de routes…)  ne peuvent que nuire à l’image du pays ;
2 – Le nouveau « Code d’Investissement » soit promulgué dans les plus brefs délais.
3 – La transition politique prenne fin dans les meilleurs délais. La promulgation de la nouvelle constitution, la tenue d’élections législatives et municipales et la mise en place d’un gouvernement non provisoire sont de nature à stabiliser davantage le pays.
4 – La  pression exercée par les groupes islamistes radicaux (et ceux qui se cachent derrière) doit cesser. Ces groupes entretiennent un climat d’incertitude et de malaise social qui vont à l’encontre des valeurs de tolérance, de liberté, de civisme et d’hospitalité qui ont toujours caractérisé le peuple tunisien.
5 – Dans le cadre de la nouvelle gouvernance, il est de l’intérêt de toutes les parties que les prises de décisions et leur application soient  plus claires et plus fermes. Elles  doivent être renforcées et plus rapides.
6 – La culture du travail soit mise en valeur et développée. Le respect des conditions de travail (présence, ponctualité, tenue…) et la productivité doivent faire l’objet d’un intérêt particulier. C’est dans ce sens que le  Code de Travail doit être révisé et mis au diapason du Code des Investissements.
7 – Les réformes économiques soient accélérées. Les problèmes de règlementation et de l’application des textes de lois sont un frein pour le développement du secteur de la plaisance, à titre d’exemple.
Sur le plan touristique, La première urgence est de restaurer la confiance en la destination Tunisie. Pour cela, il est impératif que l’image de la Tunisie et de son tourisme changent complètement dans les médias français. C’est la première condition sine qua none.

Pour y arriver, il faut communiquer, à titre d’exemple :
1 – Faire parler, régulièrement, le touriste qui a séjourné en Tunisie et recueillir son témoignage sur ses vacances en Tunisie ;
2 – Demander aux entreprises françaises implantées en Tunisie de communiquer sur leurs conditions de travail et les performances qu’elles réalisent dans ce pays ; ce qui contribuerait à encourager les Français à venir en Tunisie et inciterait les firmes françaises à venir s’implanter en Tunisie ou à collaborer avec des entreprises tunisiennes ;

La deuxième condition est une campagne de promotion à très grande échelle incluant la publicité en prime time dans les principales chaînes de télévision. A ce propos, l’agence de communication Publicis a été choisie par le tourisme tunisien pour réaliser ses campagnes de communication, non seulement en France, mais dans douze autres marchés européens.

La troisième condition est une mise à  niveau de l’offre et une revalorisation du produit touristique tunisien par l’amélioration de la qualité de ses prestations de services, ainsi que son  adaptation à la demande, au besoin et à la motivation de la clientèle française.

La quatrième condition concerne la desserte aérienne. En effet, il faut que le siège avion soit disponible pour que le lit d’hôtel soit rempli. Il faut donc que l’offre aérienne soit suffisante et à un bon prix. Certes, actuellement, une dizaine de compagnies aériennes assurent des liaisons directes entre les aéroports de Paris et Tunis Carthage ; et plusieurs compagnies charter desservent les aéroports de Djerba, Monastir et Enfidha. Mais cet effort reste insuffisant et pas toujours bon marché. Cette situation nécessite une clarification et une étude approfondie sur les insuffisances du marché et d’éventuelles lourdeurs administratives et opérationnelles. Les négociations entamées entre l’Union Européenne et la Tunisie sur l’« ouverture du ciel » vont certainement contribuer au développement du trafic aérien dans les deux sens.

La contribution du MEDEF à la reprise du secteur touristique

Dans le domaine du partenariat tuniso-français dans le secteur touristique, le MEDEF est sollicité pour contribuer à :
– la mise en application des recommandations de l’étude stratégique sur le développement du tourisme tunisien à l’horizon 2016 » réalisé par l’antenne française du bureau d’études Roland Berger  (ci-jointe en annexe);
– la création d’une agence de promotion touristique (à l’image d’Atout France) et d’une autre agence pour la formation professionnelle ; et ce dans le cadre du Partenariat Public Privé (PPP).
– Le développement du Programme de Mise à Niveau Hôtelier (PMNH)

Dans le secteur de l’emploi et des ressources humaines, le MEDEF est sollicité pour:

1 – Encourager le travail saisonnier de personnel tunisien en France dans l’hôtellerie et la restauration, eu égard à la pénurie de cette main d’œuvre qualifiée en France ;
2 – Promouvoir la formation professionnelle, notamment par l’envoi de stagiaires tunisiens en France
3 – Contribuer à l’amélioration des services aéroportuaires par l’assistance et la formation.

Le partenariat peut concerner aussi la fabrication et la fourniture d’équipements et services hôteliers ; soit par l’implantation d’unités industrielles en Tunisie, soit par des commandes passées à des usines tunisiennes.

Il y a lieu de penser aussi à un partenariat tuniso-français plus large pour conquérir conjointement des marchés en Afrique et au Moyen Orient, notamment.

Sur le plan des investissements, les entreprises du MEDEF sont invitées à s’intéresser de près aux ouvertures de capital d’entreprises tunisiennes publiques et privées, en relation avec le secteur touristique.
A ce propos,  il serait opportun d’intéresser les hommes d’affaires français aux opérations de ventes, de location ou de gestion d’établissements touristiques qui seraient proposées par le futur Fonds d’Investissement, un projet initié par la Banque Mondiale et le Gouvernement tunisien, dans le cadre de la restructuration des banques étatiques.

Le MEDEF est également sollicité pour œuvrer à encourager les promoteurs à investir dans les nouvelles zones touristiques aménagées qui totalisent 1000 ha de superficie.
Il est également sollicité pour promouvoir les nouvelles opportunités d’investissement  dans le tourisme alternatif et culturel en particulier.

Le MEDEF est invité à organiser et à soutenir des évènements en Tunisie (rencontres, séminaires, colloques…), à contribuer à la promotion de tourisme de congrès et d’incentives (MICE), de nature à donner plus de confiance aux hommes d’affaires français, et aussi de raffermir les relations entre eux et leurs homologues tunisiens.

Le MEDEF est appelé à mobiliser, au service de la Tunisie, ses réseaux internationaux de par le monde ; comme il est appelé à être le porte parole de la Tunisie auprès du patronat de l’Union Européenne.

Compte rendu et bilan des travaux

Le groupe de travail s’est réuni à la salle 416 sous la co présidence du Dr Abderahman Belgat (Ambassadeur du groupe ACCOR et représentant le MEDEF)  et de M. Afif Kchouk (D.G de Tourisme Info représentant l’UTICA), en présence du ministre du Tourisme M. Elyes Fakhfakh, MM. Habib Ammar D.G de l’ONTT, Mohamed Belajouza et Mohamed Ali Toumi, respectivement Présidents de la FTH et de la FTAV, et de plus de soixante participants. Mme Ouided Bouchamaoui Présidente de l’UTICA, M. Jean Burelle Président du MEDEF International et M. François Gouyette ambassadeur de France en Tunisie se sont joint à la réunion. Entamée à 12h, elle s’est terminée à 14h20.

Entamée à 12h, la réunion s’est terminée à 14h20.
A près la présentation de la note de synthèse et des conclusions du groupe de travail, la parole fur donnée au Ministre.
Dans son intervention, celui-ci a rappelé la nouvelle dynamique générée par la Révolution du 14 janvier 2011. Cette révolution a, néanmoins,  engendré une baisse au niveau du flux touristique qui est résorbé à plus de 50% au cours de cette année 2012. Et le tourisme tunisien espère retrouver en 2013 ses performances de 2010. Cette révolution a permis de tester la résilience du secteur qui a fait preuve d’un bon produit et d’un bon positionnement. Le Ministre a exprimé sa confiance en l’avenir du secteur, basé sur :
– Le démarrage de la réforme des institutions ;
– La mise en place des unités de gestion par objectif,
– La solution du problème de l’endettement du secteur ;
– La relance des investissements avec la promulgation du nouveau Code ;
– La promotion et le développement, outre l’hôtellerie, de dix produits touristiques tels que le tourisme culturel, golfique, saharien, de plaisance et de MICE ;
– L’ouverture du ciel en matière de transport aérien.
S’en est suivi un débat qui a duré plus de deux heures.15 intervenants ont pris la parole. Leurs questions et leurs préoccupations ont porté sur des thèmes majeurs :
– Quand seront assurées les conditions de la reprise?
– Les encouragements accordés aux tourismes alternatif et saharien ;
– La recherche de nouvelles niches tels que les étudiants étrangers (et africains en particulier) qui peuvent être considérés comme des touristes « long séjour » ;
– La mise en place de nouveaux produits basés sur le patrimoine et l’artisanat, ainsi que  la promotion de nouveaux circuits culturels et gastronomiques ;
– La mise en place d’une nouvelle stratégie de communication (défaillante pour le moment) et la doter de moyens conséquents et de structures adéquates ;
– La mise en place rapide de l’Open Sky pour le développement des courts séjours et de weekends ;
– La promotion du tourisme de santé et médical ;
– La facilitation des procédures d’acquisition de résidences secondaires pour les touristes, surtout du 3eme âge ;
– L’amélioration de la qualité des prestations de services présente un enjeu primordial ; mais l’augmentation des charges présente un frein ;
– La formation est une composante essentielle de la qualité ;
– Faire de Tunis un projet pilote en matière d’animation touristique et la rendre une destination attractive, à l’instar des grandes métropoles mondiales ;
– Créer un comité de suivi UTICA-MEDEF pour la mise en application des recommandations contenues dans la note de synthèse.
Dans sa réponse aux questions posées, le Ministre du Tourisme a rappelé que l’Etat est en train de rétablir l’ordre en respectant les droits de l’Homme, que la situation sécuritaire est en amélioration constante et qu’aucun incident n’a touché les touristes. La société civile est en train de se « réapproprier » le pays et elle a un rôle à jouer dans le développement du tourisme. Autant le Ministère du Tourisme est conscient des faiblesses du secteur (et elle est en train d’œuvrer pour y remédier), autant  il œuvre pour la promotion des investissements ; car le tourisme tunisien présente des potentialités énormes, des produits de grandes qualité  et son avenir s’annonce prometteur.

tiré du « LEADERS »

Abderrahmane Belgat, directeur général du groupe Accor en Arabie Saoudite et au Soudan. Une réussite au service de l’Algérie

Pour les experts du secteur touristique de par le monde, il est docteur Belgat, un fin  connaisseur de l’hôtellerie et du tourisme, un secteur qu’il connaît depuis près d’une trentaine d’années. Ces débuts dans le tourisme, où il fera une belle carrière bien plus tard, à commencer avec le légendaire club Med dans les années soixante-dix.  En parallèle à une activité professionnelle qui le conduit au poste de contrôleur général du célèbre Plaza Athenee, Belgat poursuit son cursus d’étude notamment avec l’obtention d’un DESS puis d’un DEA, suivi par une thèse de doctorat en sciences de gestion et d’organisation à l’université Paris Dauphine.
Cet algérien devenu personnalité incontournable du monde du tourisme et des voyages, a su se frayer un chemin de gloire au point de devenir une référence avérée et sollicité par les plus grandes firmes hôtelières de par le monde. à l’image du leader mondial de l’hôtellerie, le groupe Accor qui avec  4.000 hôtels un peu partout dans le monde,  ne s’est pas privé des services de l’algérien Belgat. Aujourd‘hui, il est à la tête du groupe ACCOR en Arabie saoudite et au Soudan, mais pas seulement. C’est que le vrai génie de M. Belgat est d’avoir la capacité de cumuler les fonctions tout en symbiose. Mieux encore, il fait profiter chaque fonction de son savoir  et de ses relations de telle sorte qu’il est devenu l’homme fort de la chaîne touristique au Moyen-Orient et dans le monde.
Au fil de sa longue carrière M. Belgat est devenu le digne représentant et ambassadeur de l’Algérie dans tous les colloques et séminaires dans le monde, de par son savoir et sa compétence. Il faut savoir que Abderrahmane Belgat, sillone le monde pour répondre aux sollicitations des investisseures dans le tourisme, qui font appel à lui.
Et ce n’est certainement pas un hasard qu’il cumule les fonctions, à commencer par son poste de directeur général de la Saudi French Company for Hotel Management, l’association Française des experts et scientifiques du tourisme, dont il est le vice président depuis 1993, en passant par bien d’autres activités dans le domaine du tourisme et du voyage et même du sport, à l’instar du groupe de réflexion mondiale « communication par le sport ».
On reconnaissance à son immense talent de gestionnaire, Belgat, s’est vu decérné des prix  en signe de gratitude à sa contribution dans l’évolution de la gestion touristique.
En 1985, il se voit remettre « la clé de la ville de Miami Beach », « le médaillon du gouvernorat de Floride » et bien d’autres distinctions. D’autre part, la vie professionnelle de Belgat s’est enrichie grâce à une carrière dans l’enseignement qui l’a vu passé par toutes les institutions universitaires et hôtellières les plus prestigieuses du monde.

Puisqu’il faut savoir, notre Belgat algérien ne se contente plus de gérer les infrastructures touristiques. Bien  plus, fort de son expérience il est devenu un visionnaire de son secteur et ce, grâce aux conférences de formations qu’il donne de par le monde. Ainsi, grâce aux contributions pédagogiques sous formes d’ouvrages, il est l’auteur d’un livre retraçant son expérience dans la gestion des grands palaces. Un ouvrage devenu une référence dans le domaine touristique.

tiré  de « el-djazair.com« 

ACCOR REINFORCES ITS BRANDS AND DEVELOPMENTS IN SAUDI ARABIA AND MIDDLE EAST

accor hospitality

 

Riyadh, 10 November 2008: Accor, one of the world’s largest hotel and services groups
currently represents a wide range of internationally acclaimed hotel brands that are well
recognized and suit varying budgets. With the fast paced development planned for the
future, the group promises to better match the increasing needs of the rapidly growing travel
and tourism industry across the world.
Accor in Middle East is ranked as the most aggressive hotel group in terms of development
in the Middle East region with 22 hotels (5,300 keys) currently in operation and 46 hotels
(11,809 keys) committed to open by 2012.
Accor is set to develop 100 new properties throughout the Middle East region in its mid-term
objective.

ACCOR IN KSA 

In line with Accor’s overall development strategy to increase its presence across the Middle
East, Dr Abderahman Belgat, Managing Director, ACCOR Saudi Arabia & Sudan and
General Manager, Saudi French Co for Hotel Management confirms Accor’s intention to be
the leading hotel group in Saudi Arabia within the next four years.
NEWEST FLAGSHIP HOTEL IN KSA: Novotel Riyadh Al Anoud
After successful negotiations between Princess Al Anoud Foundation and Saudi French Co.
for Hotel Management (Accor KSA), a partnership was concluded by way of management
contract to operate this prestigious property under the brand Novotel. The Management
Agreement was signed in May 2004 at Sofitel Al Hamra in Jeddah between HRH. Prince
Saoud bin Fahd bin Abdulaziz, Vice President of Princess Al Anoud Foundation and Accor
Group’s Founding Co. Chairman, Mr. Gérard Pélisson. During the design stage of the hotel

 

Accor has also engaged in providing technical assistance to comply with Novotel’s brand
exigency. Consequently Novotel Riyadh Al Anould is perfectly developed to uphold its brand
fundamental values of modernity, good design, simplicity and efficiency. The inauguration of
the hotel on November 10, 2008 is also significantly presided over by the same signatories
for the management contract and in the presence of Gilles Pélisson CEO Accor Group, Yann
Caillere, COO Accor Group & CEO Sofitel Worldwide, Jean-Luc Motot, Managing Director,
Accor M.E., Africa & Indian Ocean, Dr. Abderahman Belgat, Managing Director Accor KSA &
Sudan and GM-SFCHM, Michel Gicquel, Director Innovation & Design, Accor and with the
presence of H.E. Mr. Bertrand Besancenot the Ambassador for France.
Located on King Fahd Road, this new establishment with 166 rooms (118 Superior rooms,
26 deluxe rooms, 7 junior suites, 14 Executive suites and 1 Royal Suite) enjoys a strategic
location in the city. Among hotel features are: La Croissette restaurant, Novotel Coffee

 

Lounge, indoor swimming pool, fully equipped Fitness Centre, banquet and meeting rooms
with state of the art facilities.
The Princess Al Anoud project is of particular interest as the profit is earmarked for a
charitable foundation (Foundation Princess Al Anoud) for those in needs.

 

1/ ACCOR Hotels in KSA by end of 2008
By end of 2008 Accor will be operating 11 hotels with 3356 rooms under different hotel
brands Sofitel, Novotel & Mercure: Jeddah 2 hotels (331 rooms), Riyadh 3 hotels (371
rooms), Makkah 6 hotels (2493 rooms) and in Khamis Mushayt 1 hotel (161 rooms).
2/ In 2008 the Accor has signed 8 further capital projects of which 5 hotels are currently
under construction and are projected to open early next year:

 

Mercure Khamis Mushayt – operating since June 2008
Mercure Royal Riyadh – operating since Nov. 2008
Mercure Value Riyadh – operating since Nov. 2008
Novotel Dammam (160 keys)
Novotel Jeddah (160 keys)
Mercure Suleimania, Riyadh (100 keys)
Mercure Madinah Al Munawarrah (160 keys)
Mercure Al Khaleej, Madinah (150 keys)
Sofitel Al Khobar: Accor’s luxury brand ‘Sofitel’ in Al Khobar with 232 bay view
luxurious rooms is currently under completion for its interior designing and is scheduled

 

for opening in March / April 2009.
3/ SFCHM / Accor KSA is continuously expanding its presence in different parts of the
country, and is in negotiation for additional properties in Riyadh, Dammam, Taif, Khamis
Mushayt, Madinah, and Jeddah…
It is expected that the Saudi French Company for Hotel Management (a 100% Accor
subsidiary) will be managing over a total of 20 hotels with a total capacity of 5500 rooms by
2010, and will be employing 4500 Staff-members, half of them Saudis.
Sustainable Development Program in KSA

KSA, thanks to its religious dimension as the custodian of the two Holiest Mosques in Islam,
and to its economic dynamism, is considered as the spiritual and economic powerhouse in

 

the Arab-Muslim world in general, and more particularly in the Middle East.
With the continuous budget surplus during the past few years and bright economic
prospects, the investment potential in Saudi Arabia in line with the region is impressive.
Following the recent impetus by the Saudi Supreme Commission of Tourism headed by
H.R.H Prince Sultan Bin Salman Bin Abdulaziz to foster domestic tourism, Accor is
determined to contribute by fully participating in the development of the hospitality industry in
KSA.
Dr Abderahman Belgat emphasized on the potential of the Saudi tourism Industry: « it is
imperative to understand that tourism in Saudi Arabia is not limited to only religious tourism.
The Saudi Tourism Industry represents a huge potential with its multidimensional diversity:
cultural, ecological, archeological, desert attractions, resorts facilities which encompass the
needs, expectations and motivations of today’s traveler.

 

Saudi Arabia has many unexploited tourist resources such as the archeological site AI Jawf,
Rub AI Khali also known as the Empty Quarter, and the Nefoud Desert. Saudi Arabia boasts
a beautiful coast line with beaches at the Red Sea and the Gulf of Aden. Saudi Arabia can
also offer urban tourism in Riyadh and Jeddah as well as mountain resorts and natural parks
in the Hejaz region. »

Saudization
In line with the Accor sustainable development programme, Saudization remains the first
priority for the Saudi French Company for Hotel Management, which manages properties for
Accor in Saudi Arabia. Accor Saudi Arabia is fully committed to play its role in helping and
developing young Saudis, graduates as well as others, to learn, understand and integrate
into the tourism industry.
Hotel Schools in Saudi Arabia

Accor, in cooperation with the Saudi Supreme Commission of Tourism and General
Organization for Technical Education & Vocational Training (GOTEVOT) worked together on
the establishment and management of several hotels schools in the Kingdom, in the main
strategic regions of the country.
The official signing ceremony of the MOU for the establishment of the Hotel Schools in
Riyadh, Taif and Hofuf took place on June 7th 2006 in Riyadh between Accor, the SCT and
GOTEVOT.
The construction of the first hotel school in Riyadh crystallized on 1st June 2008 by laying the
first foundation stone by HRH, Prince Sultan Bin Salman, Governor of Riyadh.
Dr. Belgat added that this project, which is important for the future prosperity of the Kingdom,
will be as a result of 3 years of discussions. This will guarantee the future of job opportunities
for numerous professions in the hotel and service industry.
* * *
Contact
Dr. Abderahman BELGAT
Managing Director – ACCOR KSA & Sudan
General Manager – Saudi French Co. for Hotel Management
Tel: +966 2 60.66.425 / Fax: +966 2 60.66.435


Accor, a major global group and the European leader in hotels, as well as the global leader in
services to corporate clients and public institutions, operates in nearly 100 countries with
150,000 employees. It offers to its clients over 40 years of expertise in two core business.
– Hotels, with the Sofitel, Pullman, MGallery, Novotel, Mercure, Suitehotel, Ibis, all Seasons,
Etap Hotel, Formule 1 and Motel 6 brands, representing more than 4,000 hotels and nearly 500,000
rooms in 90 countries, as well as strategically related activities, such as Lenôtre.
– Services, with 30 million people in nearly 40 countries benefiting from Accor Services products in
employee and public benefits, rewards and loyalty, and expense management.

tiré  du « caparabie.com« 

Tourisme Rencontre UTICA-MEDEF : Comment reconquérir le marché français ?

Le marché français connait des difficultés. Les réservations se font timides. Les professionnels s’attendent à une année très difficile en 2013 liée à la crise économique et aux effets des médias français sur la destination. Crise dont ils ont fait les frais en 2011 déjà. Avec des réservations en recul pour 2013, il y a très peu de visibilité sur le secteur.
En arrivées et nuitées cumulées, c’est le marché français qui inquiète davantage. Il a connu une chute au niveau des arrivées et nuitées. Ce marché représente, rappelons-le un million de touristes. Ainsi pour booster ce marché, MEDEF International, l’UTICA et CCI International ont organisé hier une rencontre de chefs d’entreprises pour faire le bilan du secteur, évaluer sa compétitivité, analyser la concurrence internationale en Tunisie et dans le monde et faire des propositions au gouvernement tunisien sur des axes d’amélioration afin de permettre au secteur privé de se développer dans les meilleures conditions possibles. L’ atelier organisé autour du thème “ Tourisme et Services en présence de M. Elyes FAKHFEKH, Ministre du Tourisme, Afif Kchouk Vice–Président de la FTH et Abderahman Belgat Directeur en charge des dossiers spéciaux auprès de la Direction MOA du Groupe Accor a essayé de faire un diagnostic du tourisme tunisien postrévolutionnaire. Il s’avère que depuis la révolution du 14 janvier 2011, le tourisme tunisien a connu une chute aussi bien au niveau de l’activité que de l’investissement. L’année 2011 s’est soldée, par rapport à l’année 2010, par une nette régression des entrées ; des nuitées et des recettes en devises, respectivement de 30,7%; 42% et 32,9%.

 

Selon Afif Kchouk, ce premier marché européen émetteur de touristes vers la Tunisie passe par une période difficile « le marché français a-t-il dit a connu une baisse de 41,6% de ses entrées et de 49,2% de ses nuitées. Il enregistre ainsi les plus grands reculs parmi les marchés européens importants. La stratégie de relance mise en place et les budgets promotionnels et publicitaires supplémentaires et exceptionnels dépensés sur ce marché, ainsi que les efforts fournis par les opérateurs du secteur-notamment au niveau des prix- n’ont pas pu endiguer ce recul. Malgré ce recul, le marché français reste en tête du classement des marchés européens. L’année 2012 a connu une nette reprise par rapport à 2011 : augmentation des entrées de 26,6% des nuitées de 49,7% des recettes en devises de 33,9% (chiffres au 31 octobre 2012) Le marché français a contribué, lui aussi, à cette reprise, puisque son flux touristique a augmenté, respectivement, de 23,1% au niveau des entrées et de 35,7% au niveau des nuitées.

 

Toutefois, cette embellie n’arrive pas à rattraper les performances de 2010. Par rapport à cette année de référence, les entrées de 2012 sont en deçà de -15,5%; les nuitées de -15,8% et les recettes en devises de -10,3%. (Voir tableau statistiques en annexe)La situation sécuritaire dans le pays et certains évènements majeurs fâcheux et surtout leur médiatisation à outrance en Europe, et surtout en France, sont la cause principale de la reprise timorée de l’activité touristique qui aurait pu être bien plus grande et plus rapide. Malgré cela, la Tunisie constitue une destination indispensable et irremplaçable aussi bien pour les réseaux des producteurs que pour les circuits de distribution ; c’est à-dire pour les tours opérateurs et les agences de voyages. C’est ce qui explique, en grande partie les difficultés du secteur du tourisme « out going » en France.

 

Les méventes sur la Tunisie ne viennent pas d’un manque de production ou de commercialisation, ou d’une insuffisance des actions promotionnelles ou des budgets de marketing. Elles viennent essentiellement du fait que le citoyen français, le consommateur a peur de venir en Tunisie ; bien qu’aucun touriste n’ait jamais été touché, violenté ou agressé, ne serait ce que verbalement. Les médias français et leur couverture des évènements ont alimenté et ravivé cette peur. La preuve est que les marchés britanniques, allemands et russes (pour ne citer que ceux-là) connaissent des progressions continues. Il est à signaler que la destination Tunisie est la plus compétitive sur le marché français, que les principales enseignes hôtelières et touristiques françaises sont présentes en Tunisie : Accor (Novotel, Ibis), Concorde, Club Med, Fram, Marmara, Eldorador, Lookéa…Il en est de même au niveau du transport aérien : Air France, Transavia.com, Aigle Azur… Au niveau des investissements, notons que parmi les entreprises françaises de tourisme, seule Fram Voyages a réellement investi en Tunisie, dans l’hôtellerie (hôtel Regency à Monastir et La Palmeraie à Tozeur) et dans l’agence de voyages (Fram Orange Tours). Les autres entreprises ont soit loué des hôtels ou pris en gestion pour compte ou en exclusivité de commercialisation des unités hôtelières. Il y a lieu de signaler que de plus en plus d’initiatives privées individuelles françaises investissent dans des maisons d’hôtes, de petits hôtels de charme et des projets d’animation. Dans le secteur de la plaisance, nous enregistrons l’implantation en Tunisie d’une quinzaine d’unités industrielles françaises de différentes tailles. Le projet de la Marina Bizerte Cap 3000, constitue une grande opportunité pour le développement des relations entre la Tunisie et la France, sur plusieurs plans : industriel, commercial, des services. Il va générer la création d’une multitude d’activités connexes et complémentaires

 

Les conditions de la reprise

 

L’ambition du tourisme tunisien sur le marché est de revenir aux performances de 1,5 million de touristes, dans un premier stade et puis de les dépasser dans un deuxième stade ; car le marché français reste très porteur. Par ailleurs, les liens culturels, historiques et économiques ajoutés à la proximité font que la Tunisie gardera toujours sa place et son attrait sur le marché français. Pour atteindre cet objectif, il est impératif qu’en Tunisie postrévolutionnaire affirme Afif Kchouk que la sécurité soit totalement assurée et que l’image sécuritaire du pays soit restaurée. Les mouvements sociaux récurrents (grèves, sit in, barrages de routes…) ne peuvent que nuire à l’image du pays. Le nouveau « Code d’Investissement » doit être promulgué dans les plus brefs délais. La transition politique prendra fin dans les meilleurs délais. La promulgation de la nouvelle constitution, la tenue d’élections législatives et municipales et la mise en place d’un gouvernement non provisoire sont de nature à stabiliser davantage le pays. La pression exercée par les groupes islamistes radicaux (et ceux qui se cachent derrière) doit cesser. Ces groupes entretiennent un climat d’incertitude et de malaise social qui va à l’encontre des valeurs de tolérance, de liberté, de civisme et d’hospitalité qui ont toujours caractérisé le peuple tunisien. Dans le cadre de la nouvelle gouvernance, il est de l’intérêt de toutes les parties que les prises de décisions et leur application soient plus claires et plus fermes. Elles doivent être renforcées et plus rapides. La culture du travail doit être mise en valeur et développée. Le respect des conditions de travail (présence, ponctualité, tenue…) et la productivité doivent faire l’objet d’un intérêt particulier. C’est dans ce sens que le Code de Travail doit être révisé et mis au diapason du Code des Investissements. Les réformes économiques doivent être accélérées. Les problèmes de règlementation et de l’application des textes de lois sont un frein pour le développement du secteur de la plaisance, à titre d’exemple. Sur le plan touristique, La première urgence est de restaurer la confiance en la destination Tunisie. Pour cela, il est impératif que l’image de la Tunisie et de son tourisme changent complètement dans les médias français. C’est la première condition sine qua non.

 

Communiquer plus :

 

Pour y arriver ajoute Afif Kchouk il faut communiquer, à titre d’exemple : Faire parler, régulièrement, le touriste qui a séjourné en Tunisie et recueillir son témoignage sur ses vacances en Tunisie, demander aux entreprises françaises implantées en Tunisie de communiquer sur leurs conditions de travail et les performances qu’elles réalisent dans ce pays ; ce qui contribuerait à encourager les Français à venir en Tunisie et inciterait les firmes françaises à venir s’implanter en Tunisie ou à collaborer avec des entreprises tunisiennes et intervenir auprès du Ministère des Affaires Etrangères français afin qu’il ne classe plus, sur son site internet, la Tunisie ou une partie de son territoire dans les « zones à risque »La deuxième condition est une campagne de promotion à très grande échelle incluant la publicité en prime time dans les principales chaînes de télévision. A ce propos, l’agence de communication Publicis a été choisie par le tourisme tunisien pour réaliser ses campagnes de communication, non seulement en France, mais dans douze autres marchés européens.La troisième condition est une mise à niveau de l’offre et une revalorisation du produit touristique tunisien par l’amélioration de la qualité de ses prestations de services, ainsi que son adaptation à la demande, au besoin et à la motivation de la clientèle française.

 

La quatrième condition concerne la desserte aérienne. En effet, il faut que le siège avion soit disponible pour que le lit d’hôtel soit rempli. Il faut donc que l’offre aérienne soit suffisante et à un bon prix. Certes, actuellement, une dizaine de compagnies aériennes assurent des liaisons directes entre les aéroports de Paris et Tunis Carthage ; et plusieurs compagnies charter desservent les aéroports de Djerba, Monastir et Enfidha. Mais cet effort reste insuffisant et pas toujours bon marché. Cette situation nécessite une clarification et une étude approfondies sur les insuffisances du marché et d’éventuelles lourdeurs administratives et opérationnelles. Les négociations entamées entre l’Union Européenne et la Tunisie sur l’« ouverture du ciel » vont certainement contribuer au développement du trafic aérien dans les deux sens.

 

La contribution du MEDEF à la reprise du secteur touristique

 

Dans le domaine du partenariat tuniso-français dans le secteur touristique, le MEDEF est sollicité pour contribuer à la mise en application des recommandations de l’étude stratégique sur le développement du tourisme tunisien à l’horizon 2016 » réalisé par l’antenne française du bureau d’études Roland Berger (ci-jointe en annexe)la création d’une agence de promotion touristique (à l’image d’Atout France) et d’une autre agence pour la formation professionnelle ; et ce dans le cadre du Partenariat Public Privé (PPP)le développement du Programme de Mise à Niveau Hôtelier (PMNH). Dans le secteur de l’emploi et des ressources humaines, le MEDEF est sollicité pour encourager le travail saisonnier du personnel tunisien en France dans l’hôtellerie et la restauration, eu égard à la pénurie de cette main d’œuvre qualifiée en France ; promouvoir la formation professionnelle, notamment par l’envoi de stagiaires tunisiens en France et contribuer à l’amélioration des services aéroportuaires par l’assistance et la formation. Le partenariat peut concerner aussi la fabrication et la fourniture d’équipements et services hôteliers ; soit par l’implantation d’unités industrielles en Tunisie, soit par des commandes passées à des usines tunisiennes. Il y a lieu de penser aussi à un partenariat tuniso-français plus large pour conquérir conjointement des marchés en Afrique et au Moyen Orient, notamment. Sur le plan des investissements, les entreprises du MEDEF sont invitées à s’intéresser de près aux ouvertures de capital d’entreprises tunisiennes publiques et privées, en relation avec le secteur touristique. A ce propos, il serait opportun d’intéresser les hommes d’affaires français aux opérations de ventes, de location ou de gestion d’établissements touristiques qui seraient proposées par le futur Fonds d’Investissement, un projet initié par la Banque Mondiale et le Gouvernement tunisien, dans le cadre de la restructuration des banques étatiques. Le MEDEF est également sollicité pour œuvrer à encourager les promoteurs à investir dans les nouvelles zones touristiques aménagées qui totalisent 1000 ha de superficie. Il est également sollicité pour promouvoir les nouvelles opportunités d’investissement, dans le tourisme alternatif et culturel en particulier. Le MEDEF est invité à organiser et à soutenir des évènements en Tunisie (rencontres, séminaires, colloques…), à contribuer à la promotion de tourisme de congrès et d’incentives (MICE), de nature à donner plus de confiance aux hommes d’affaires français, et aussi de raffermir les relations entre eux et leurs homologues tunisiens. Le MEDEF est appelé enfin à mobiliser, au service de la Tunisie, ses réseaux internationaux de par le monde ; comme il est appelé à être le porte parole de la Tunisie auprès du patronat de l’Union Européenne.

tiré de « www.letemps.com« 

Le tourisme entre la crise économique et les turbulences géostratégiques.

Entre la crise de la dette dans les pays de zone euro, avec son lot de mesures d’ajustements à impact dépressif sur la demande et l’activité et l’emploi, et la transition politique à impact dépressif sur l’activité et l’emploi dans les pays de la rive sud de la Méditerranée, le tourisme dans la zone Euro-Med navigue entre deux turbulences qui ne finissent pas de finir. Dans ce contexte de basse conjoncture, la rédaction a choisi de traiter d’un dossier des plus brulants à bien des égards. Aussi nous avons fait appel à l’expert en la matière, pour cadrer la problématique « houleuse » du tourisme Euro-Med dans une conjoncture toute aussi « houleuse ».
Né en 1948 à Skikda en Algérie, Abderahman Belgat (Abdou pour ses amis) est considéré comme l’homme « providence » du tourisme méditerranéen. Expert International reconnu et apprécié, il est en exemple, élu en 1985 « l’Homme du tourisme français » par la presse argentine et se voit remettre la même année « la Clé de la Ville de Miami-Beach » et « le Médaillon du Gouvernorat de Floride ».
Il a fait ses premiers pas en 1970 dans un secteur émergent, porteur de vastes espérances pour les pays de la région. En 1972, il intègre le légendaire Palace « Le Plaza Athénée », Avenue Montaigne à Paris (nominé meilleur palace du monde durant 3 années consécutives 1977,78 et 79)… pour finir comme Ambassadeur et Directeur en Charge des Projets Spéciaux Afrique-Moyen Orient du Groupe ACCOR.
L’Ambassadeur d’Accor, Diplômé de l’Université Paris Dauphine (DESS, DEA, prélude à une thèse de Doctorat en Sciences de Gestion et d’Organisation) est un homme multiculturel, affable et passionné de football. Aux cotés du Co-président Fondateur Gérard PELISSON, il a eu la lourde mission de développer et de consolider au cours de cette dernière décennie la présence d’ACCOR dans les pays arabo – musulmans à laquelle les Dirigeants du Groupe accordent une attention particulière. L’exemple de réussite du Groupe en Arabie Saoudite, vitrine du monde arabo-musulman, en est une parfaite illustration.

Par ses différentes fonctions, tout au long de sa brillante carrière débutée il y a plus de 40 ans à la belle Ecole du Club Med, il a été conduit à occuper des postes clés dans la gestion d’infrastructures hôtelières et à sillonner le monde pour partager ses compétences et son savoir-faire lors de séminaires et rencontres au cours desquels il anima des conférences ou des cycles de formation.
En plus de ses compétences ; sa « nord-africanité » et sa connaissance des structures socio-mentales du monde arabo-musulman constituent la meilleure des cartes de visite pour prendre en charge et relever les défis de l’ouverture internationale et la globalisation dans les pays de la région arabo-africaine, notamment en transition démocratique.
Dans un monde qui bouge, la zone arabo-méditerranéenne doit faire face à des défis et enjeux géopolitiques et stratégiques importants et la partie n’est pas gagnée d’avance, notamment en matière de tourisme. Abdou a toujours de la ressource …et un portefeuille relationnel impressionnant qui sert l’intérêt général. De plus, avec sa qualité d’Ambassadeur du groupe et d’Expert International du Tourisme, les portes au Moyen-Orient, en Afrique et dans les pays arabes et musulmans lui sont toutes ouvertes.
Dr Abderahman Belgat, Vice Président de l’AFEST (Association Francophone des Experts & Scientifiques du Tourisme), a toujours insisté au cours de ses conférences sur le triptyque du professionnalisme : la vigilance quant «à l’image du pays à l’extérieur », le respect des lois et des règles de la courtoisie et de l’hospitalité et la lutte contre toutes les formes d’incompétence et de médiocrité.
La Rédaction de Mag-Eco-IHE a sollicité notre Ami Abdou, pour contribuer à déblayer le terrain afin d’essayer de concevoir une nouvelle « feuille de route » pour les pays d’une région en pleine turbulence, mais Oh combien stratégique.
Mag-Eco-IHE : Quelle est votre appréciation sur la conjoncture internationale dans la zone euro-méd. dans un contexte géostratégique, et son impact sur le tourisme dans cette région ?
Le Bassin Méditerranéen (Europe latine, Pays de l’Adriatique, Proche-Orient et Maghreb) a développé un tissu de relations économiques, institutionnelles et humaines qui lui offre un positionnement et un statut particulier sur le plan géopolitique. Cet ensemble, ce « Bloc » en devenir se trouve confronté aujourd’hui à de grandes incertitudes sur son avenir qu’il soit national, régional ou internatinal ;
1 / Depuis les années 1930, cette nouvelle profonde et grave crise économique et institutionnelle en Europe qui perdurera, affecte aussi les pays de l’Adriatique promis à une intégration, malgré le sérieux handicap de la crise en Grèce.
2 / Le « printemps arabe » qui a pris son essence en Tunisie en Janvier 2011, fait souffler sur le monde arabe un vent de liberté et de début de démocratie, c’est-à-dire la fin de régimes dictatoriaux et népotistes. Les Pays sont entrainés dans une phase de transition difficile et longue qui n’exclut pas les retours en arrière, ou plonge certains Etats dans une phase de réaction avec des impacts sérieux sur le plan de la stabilité et de la croissance économique.
Mag-Eco-IHE : Quel impact sur le Tourisme ?
La crise économique et les printemps arabes ont finalement eu peu d’incidences sur la fréquentation des pays réceptifs du sud de la Méditerranée. Quand « la Révolution du Jasmin » a éclaté en Tunisie, les touristes français se sont reportés sur le Maroc, les Canaries et la Croatie. Quand l’Egypte a été touchée à son tour, ils se sont détournés vers l’Ile Maurice, l’Afrique du Sud ou encore la Thaïlande. En fait, quel que soit la nature des évènements, ils changent leurs destinations sans problème et reviennent quand les choses se calment.
Au cours des deux dernières décennies, la « géographie des destinations » des touristes français et européens ne s’est finalement modifiée qu’à la marge, c’est en tout cas ce que constate François BOSNAVARON dans son dernier article sur ce sujet dans le journal Le Monde. L’impérieux besoin de voyage est toujours le plus fort. C’est ainsi que les touristes français sont plus nombreux en 2012 qu’en 2011, et c’est aussi le cas des allemands des belges et des néerlandais.
Mag-Eco-IHE : Selon vous, quelles seraient les perspectives en général et sur le tourisme en particulier ?
Si cette globalisation ou mondialisation peut nous interpeller et nous laisser dubitatifs sur le moyen et le long terme, Je suis par contre très optimiste sur les perspectives du tourisme dans le monde, et dans la zone euro-méditerranéenne en particulier. Le Tourisme international dans la zone euro-méditerranéenne devrait fortement progresser au cours des 20 prochaines :
1 Milliard de Touristes en 2012 ; 2 Milliards en 2020-2030 !
D’après les prévisions de l’OMT, le tourisme international continuera son expansion en 2012, bien qu’à un rythme plus lent. Les arrivées devraient augmenter de 3-4%, pour franchir le cap historique du milliard d’ici à la fin de l’année. Le cap de 2 milliards de touristes internationaux pourrait être atteint en 2020- 2030.
Les économies émergentes repasseront en tête : les plus forts taux de croissance sont attendus en Asie-Pacifique et en Afrique (de 4 à 6%).
Les données disponibles relatives aux recettes et aux dépenses touristiques en 2011 cadrent de près avec l’évolution positive des arrivées. L’ensemble des recettes touristiques représente environ 5% du PIB mondial.
Pour certains pays émergents ou avec peu d’activités industrielles, les recettes du tourisme peuvent représenter entre 20 et 40% de leur PIB
Dans le domaine de l’emploi, celui-ci est estimé à 250 millions de personnes, soit 6 à 7% de l’emploi dans le monde, travaillant directement dans le secteur du tourisme, ou dans des activités proches ou nécessaires au développement touristique
Ils sont réalisés principalement dans les pays où la croissance touristique est forte ou représente une part importante de leur PIB, essentiellement les pays émergents, et les petits pays insulaires.
Dans le tourisme et les activités connexes, ils sont estimés par la Conférence des Nations Unies pour le Commerce et le Développement (CNUCED) à environ 10% du montant annuel des investissements mondiaux (1 200 Mds US$).
Mag-Eco-IHE : Selon vous, les pays du pourtour sud de la Méditerranée disposent- ils de réels potentiels de croissance pour l’Afrique ?
Bien évidemment: le tourisme en Méditerranée épicentre du tourisme miondial, est annoncé compme « l’industrie du futur ».
Les grandes destinations du sud de la Méditerranée : Egypte, Tunisie, Maroc, et bientôt Algérie pourraient accueillir plusieurs dizaines de millions de touristes supplémentaires en 2020-2030 à condition de mettre en place des politiques actives en faveur du développement touristique, et de créer les infrastructures de transport et d’hébergement nécessaires.
Cela permettrait de créer de nombreux emplois qui représentent un moyen de lutter contre la pauvreté dans les pays économiquement faibles, et sont souvent un facteur d’intégration et de promotion pour des classes de populations importantes, comme les femmes et les jeunes.
Mag-Eco-IHE : Quelle est votre appréciation sur l’évolution politique, économique et financière en Tunisie dans ce contexte géostratégique ?
La Tunisie a toujours eu un rôle important dans le concert régional et international, donc aucun doute à avoir pour son avenir à moyen et long terme.
Les phénomènes extrémistes dangereux n’existent pas vraiment en Tunisie, même si on peut déplorer certaines situations comme celle dont a été victime récemment Mr Jamel Gharbi et sa famille, à Bizerte. Ces actes d’un autre âge doivent être sévèrement condamnés ; Cela ne correspond ni à la nature et à l’esprit de la Tunisie nourris par les idées du Président BOURGUIBA. Scolarisation généralisée, statut avancé de la femme, santé publique, libéralisme économique sont des barrières contre les dérives du sectarisme.
Le Monde de l’Investissement, des Affaires et le Tourisme en particulier exigent un climat de sécurité et le respect de l’application des lois et des conventions internationales. Cette réalité, non négociable, favorisera l’émergence d’un environnement positif pour un développement économique et permettra d’accompagner les aspirations démocratiques du peuple tunisien.
Mag-Eco-IHE : Et sur le tourisme en Tunisie ?
La Tunisie dispose d’un patrimoine naturel et culturel aujourd’hui sous exploité, mais aussi et surtout d’un savoir-faire incontestable en matière de tourisme.

1 / La Destinée touristique de la Tunisie a commencé dès les années 1920 lorsque la Metropole projetait de faire de Tunis une station d’hivernage apte à concurrencer Alger et Le Caire.
Le Tourisme sous sa forme industrielle ne s’y est développé qu’à compter de l’Indépendance en 1956. Sa mise en application fut un pari stratégique audacieux et précurseur pour un pays en développement.
Trois étapes essentielles ont marqué son évolution :
Le Décollage (1957 à 1972) ; L’Essor (1972 à 2000) et La Crise (2000 à Aujourd’hui).
2 / Les Tunisiens et les Tunisiennes bénéficient d’un bel héritage et disposent d’un sens aigu de l’accueil, qui est à la base de la réussite d’un séjour touristique.
Il y a aujourd’hui à l’évidence un décalage important entre l’image perçue par les touristes étrangers, et la réalité du pays. Il faut les rassurer sur la stabilité politique et sécuritaire par des actions concrètes et une politique qui lèvent tout camouflage entre les objectifs déclarés et les objectifs poursuivis.
3 / Sur le plan strictement touristique, il faudra miser plus que jamais sur la qualité des hébergements et se vendre au bon prix, sans chercher à brader systématiquement les prix. Cela permettrait d’engager des travaux de rénovation des équipements, de mieux payer le personnel et mieux le former. Il faudrait aussi réfléchir aux conditions de libéralisation de l’espace aérien tunisien, et du développement de l’immobilier de loisirs en facilitant l’achat d’appartements aux étrangers.
Mag-Eco-IHE : Nous allons parler de tourisme durable. Quels sont les points forts et les points faibles de ce concept ?
Le tourisme durable recouvre généralement toutes les formes de tourisme alternatif qui respectent, préservent et mettent durablement en valeur les ressources patrimoniales (naturelles, culturelles et sociales) d’un territoire à l’attention des touristes accueillis, de manière à minimiser les impacts négatifs qu’ils pourraient générer.
Les points forts de ce nouveau concept de développement touristique sont donc évidents.
L’Organisation Mondiale du Tourisme le définit d’ailleurs de la manière suivante : « Le développement touristique durable doit satisfaire les besoins actuels des touristes et des régions d’accueil tout en protégeant et en améliorant les perspectives pour l’avenir. Il est vu comme menant à la gestion de toutes les ressources de telle sorte que les besoins économiques, sociaux et esthétiques puissent être satisfaits tout en maintenant l’intégrité culturelle, les processus écologiques essentiels, la diversité biologique, et les systèmes vivants. » (OMT). Sous la condition que tous les acteurs concernés participent activement et s’engagent à respecter la mise en œuvre effective du tourisme durable (GTD). »
Le Tourisme durable s’inscrit donc dans une dynamique qui articule des modes de déplacements, de production et de consommation éco-responsables, tout en associant étroitement les populations qui vivent, travaillent ou séjournent dans l’espace concerné au projet de développement touristique et aux retombées socioéconomiques, équitablement répartis.
Ce développement suppose un aménagement et une gestion intégrée des ressources, une maitrise des flux (d’énergie, de biens et personnes) et qui implique donc la participation étroite des acteurs locaux, et une écoresponsabilité des touristes, afin de concilier la mise en œuvre du tourisme avec les besoins et capacités d’accueil du territoire. Et cela correspond parfaitement aux nouvelles orientations politiques de la Tunisie, et à ses ambitions touristiques pour demain. Le développement de l’économie touristique doit être avant tout au service des intérêts des tunisiens et de tunisiennes.
Mag-Eco-IHE : concrètement ?
Et bien, comme Cas Concret de réussite de Développement durable dans une grande Organisation : le Cas ACCOR avec PLANET 21.
Ce nouveau programme mondial associe l’ensemble des hôtels et des clients. Alors que le Groupe entre dans une phase d’expansion soutenue avec plus de 40 000 ouvertures de chambres par an, il réaffirme sous l’autorité avisée de son Chairman Denis HENNEQUIN et de son Comex, sa conception d’un développement responsable, qui génère de la valeur partagée par tous.
A la clé, 21 engagements assortis d’objectifs chiffrés que tous les hôtels devront atteindre d’ici à 2015. (Se reporter au site accor.com).
Avec PLANET 21, Accor met l’hospitalité durable au cœur de sa stratégie.
Mag-Eco-IHE : Peut-on parler de « plans de développement du tourisme au cours des 5 dernières décennies ?
Les précédents plans ont misé essentiellement sur le développement de l’hôtellerie balnéaire à bon marché qui ne correspond plus aux nouvelles attentes des clientèles internationales, à la recherche d’ambiances dépaysantes, d’authenticité, de culture et de gastronomie locales, et de contacts avec les populations d’accueil. Combien de touristes en séjour ont partagé un repas avec une famille tunisienne comme cela se fait couramment en Italie ou en Autriche ?
Il faut miser plus sur la qualité des installations, et diversifier nos activités vers d’autres formes de tourisme, en exploitant mieux nos ressources naturelles et culturelles.
Mag-Eco-IHE : Dans quelle mesure, pourrions-nous concevoir un plan de développement durable du tourisme en Tunisie, dans le contexte géostratégique qui prévaut ?
Le prochain plan devra absolument répondre aux principaux critères du développement durable, c’est-à-dire :
satisfaire les besoins actuels des touristes et des régions d’accueil tout en protégeant et en améliorant les perspectives pour l’avenir.
mieux gérer notre patrimoine touristique, tout en préservant l’intégrité culturelle, les processus écologiques essentiels, la diversité biologique, et les systèmes vivants.
Prévoir des aménagements et une gestion intégrée des ressources, une maitrise des flux d’énergie, de biens et personnes.
Enfin, permettre à tous les tunisiens de bénéficier des retombées de l’économie touristique, dans une optique de progrès économique et social.
Mag-Eco-IHE : Un mot sur ACCOR en Tunisie et sur cette belle « succes story » ACCOR.
Comme j’ai eu souvent à l’indiquer (Tourisme Info No 23/2011 du 1er-15 Décembre) l’ouverture récente des premiers Novotel et Ibis sur la prestigieuse Avenue Mohamed v à Tunis est un bel exemple de réussite et marque le redémarrage ambitieux des activités du groupe Accor.
Aujourd’hui et à la faveur de la Révolution du 14 Janvier, une nouvelle page d’histoire va pouvoir s’écrire.
ACCOR est très attaché et reste fidèle aux pays du Maghreb.
En Tunisie, Accor est prêt et s’est engagé à étudier toute forme de collaboration et de développement dans le cadre d’un intérêt mutuel pour apporter sa contribution à la relance du tourisme tunisien et à mettre son expertise reconnue mondialement à la disposition de l’hôtellerie tunisienne en pleine mutation.
Sur cette Succes Story. ACCOR est un avant tout une belle histoire entrepreneuriale née il y a 45 ans par 2 Hommes d’exception et génie Paul DUBRULE et Gérard PELISSON, que j’ai le privilège et le bonheur de bien connaitre.
Ces 2 Visionnaires, oeuvrant pour un projet commun et dans une complémentarité sans failles jusqu’à ce jour et à cette heure !, ont bouleversé sur le plan planétaire le monde de l’Hôtellerie et du Tourisme. Aujourd’hui cotée au CAC 40, Accor a su profiter de cette incroyable intelligence collective « L’Esprit Accor » que nos 2 Co-Presidents fondateurs ont réussi à instaurer avec leurs Equipes.
En 1967, Gérard Pelisson et Paul Dubrule ouvrent le Premier Novotel en France à Lesquin dans la banlieue de Lille.
En 2012, Accor est le Premier opérateur mondial, Leader en Europe. Le Groupe compte plus de 4 400 hôtels dans 92 pays avec 530 000 Chambres.
1er Ecole hôtelière du monde avec plus de 180 000 collaborateurs sous enseignes Accor et plus de 8,3 millions de membres du programme de fidélité Le Club Accorhotels que je recommande fortement, Accor dispose d’une belle notoriété financière avec un C.A de 6 100 Millions d’Euros. Du Luxe à l’Economique, sur les 5 Continents, les Marques hôtelières d’Accor répondent à tous les besoins des voyageurs d’affaires et de loisirs en quête de confort, d’attention et de services.
Depuis Janvier 2011, sous l’impulsion et la vision de Denis HENNEQUIN, profondément attaché à l’histoire du Groupe et de ses Co-fondateurs, Accor a ouvert une nouvelle page de son histoire recentrée sur le métier de l’hôtellerie et dotée de 3 expertises reconnues : Opérateur d’hôtels, franchiseurs et Gestionnaire d’actifs hôteliers.
Œuvre vivante, à la fois gigantesque et complexe car humaine, toujours en perpétuel mouvement, Accor est et restera dans l’histoire entrepreneuriale une véritable « succes story ».

Mag-Eco-IHE : Enfin en votre qualité reconnue d’Expert International et de Vice President de l’A.F.E S.T (Association francophone des Experts & Scientifiques du Tourisme, pourriez vous nous éclairer sur le rôle et le poids de cette honorable Institution ?
Pour votre éclairage, fondée en 1957, longtemps présidée par Pierre DEFERT, Vincent PLANQUE, Georges CAZES ( qui ont marqué de leurs empreintes notre industrie ), aujourd’hui par mon ami Patrick VICERIAT, l’A.F.E.S.T est la plus ancienne des associations françaises et européennes se consacrant à l’étude du secteur du tourisme et des loisirs. Site internet : www.afest.org
Devant le poids croissant des incertitudes économiques, l’ampleur des changements sociaux, la « complexification » de leur environnement concurrentiel, l’impact des nouvelles technologies de l’information et de la communication, les bouleversements géo-touristiques, les Experts et les Responsables publics et privés de notre secteur d’activités éprouvent de plus en plus le besoin de nourrir, d’enrichir leur réflexion stratégique et prospective.
Les Objectifs essentiels recherchés peuvent s’articuler autour de 3 Axes :
1/ disposer d’une meilleure « lisibilité » des perspectives des marchés touristiques.
2/ Enrichir leur vision du fonctionnement de l’Entreprise et de ses évolutions structurelles.
3 / Eclairer leurs décisions stratégiques à court et moyen terme à l’aide de l’analyse scientifique des faits, d’informations fiables et opérationnelles, d’expertise et de diagnostics et plus que jamais d’approches prospectives qui font tant défaut au secteur touristique.

tiré de « www.afest.org« 

Tunisie-Accord : les raisons d’une implantation

« Lors d’une révision géostratégique et géopolitique, nous avons constaté que la décision de quitter la Tunisie n’était pas une bonne chose », a déclaré Abderahman Belgat, ambassadeur de la chaîne hôtelière Accor pour le Moyen-Orient et l’Afrique.

L’ambassadeur a ajouté que l’ensemble des flux touristiques en Tunisie est essentiellement européen : « Notre groupe est le numéro 1 en Europe. Malheureusement, il a raté, pendant quelques années, ce marché porteur. La Tunisie est un site touristique euro-méditerranéen, et pas uniquement maghrébin. Ce site regroupe les 29 pays de l’Union européenne et tous les pays du continent africain. Cela nous encourage à penser à la création de quelques projets spécifiques destinés à ce pays. Malgré sa petit surface, son rôle et son positionnement les transforme en un grand pays ».
M. Belgat a, également, indiqué, vendredi 30 novembre 2012, sur Express FM, que la Tunisie a vécu une chose très exceptionnelle : « Une Révolution ne s’inscrit pas tous les jours ou toutes les décennies, c’est par siècle ! Cet événement historique a entrainé des chambardements majeurs ».
Le professionnel du tourisme a précisé que l’économie est la première clé de la réussite de cette Révolution, afin d’atteindre tous ses objectifs : « L’économie crée la richesse, la croissance, l’emploi…Il faut travailler dans ce sens là. Nous avons décidé de nous y impliquer pour relever ce défi et convaincre nos partenaires, citoyens et touristes français de vivre en Tunisie ».
En ce qui concerne les futurs investissements du groupe dans notre pays, Abderahman Belgat, a affirmé que pour Accor, la Tunisie est un pays pionnier dans le tourisme international : « Notre groupe aura un rôle important à jouer dans le développement du tourisme dans la Tunisie postrévolutionnaire. La rencontre UTICA-MEDEF a bien prouvé que le tourisme est un secteur primordial pour la promotion de l’économie du pays. Cette promotion est datée de l’indépendance. Pour nous, la Tunisie est une destination qui nous intéresse ».

diffusé le 1er Décembre 2012

L’ambassadeur de la chaîne hôtelière Accor pour le Moyen-Orient et l’Afrique: “Pour le groupe Accor, la Tunisie est un pays pionnier dans le tourisme international”

L’ambassadeur de la chaîne hôtelière Accor pour le Moyen-Orient et l’Afrique, Abderahman Belgat, a déclaré au micro de Karim Benamor et Sameh Mefteh lors de l’émission Eco Mag, que son groupe aura un rôle important à jouer dans le développement du tourisme dans la Tunisie d’après révolution.  “Pour le groupe Accor, la Tunisie est un pays pionnier dans le tourisme international” a-t-il ajouté.
M. Belgat a indiqué que la rencontre UTICA-MEDEF a bien prouvé que le tourisme est un secteur primordial pour la promotion de l’économie du pays.
lien pour télécharger et écouter l’interview :  http://www.radioexpressfm.com/podcast/show/l-ambassadeur-de-la-chaine-hoteliere-accor-pour-le-moyen-orient-et-l-afrique-pour-le-groupe-accor-la-tunisie-est-un-pays-pionnier-dans-le-tourisme-international
diffusé le 30 novembre 2012 17:10